La grève, c’est un moyen de pression, c’est plus qu’une journée de congé décrétée par l’administration d’un collège ou par un gouvernement, c’est un refus de participer au système qui est la cause même des changements climatiques. Ça permet à la fois de mettre la pression sur le gouvernement pour qu’il agisse en matière d’environnement, et de mesurer à quel point les étudiant-es sont prêt-es à se mobiliser pour une telle cause particulièrement lorsqu’il s’agit d’un appel à la grève mondiale. En matière d’environnement, on est toutes et tous dans le même bateau, c’est-à-dire qu’on va tous et toutes subir les conséquences des changements climatiques, mais c’est les responsables de ces changements qui vont le mieux s’en tirer. Les élites économiques et politiques, qui contribuent le plus largement à la crise actuelle en profitant du système capitaliste, peuvent continuer à le faire justement parce qu’ils en tirent profit, et il va donc falloir les forcer à agir si on veut que ça change.
En matière d’environnement, on est toutes et tous dans le même bateau, c’est-à-dire qu’on va tous et toutes subir les conséquences des changements climatiques, mais c’est les responsables de ces changements qui vont le mieux s’en tirer. Les élites économiques et politiques, qui contribuent le plus largement à la crise actuelle en profitant du système capitaliste, peuvent continuer à le faire justement parce qu’ils en tirent profit, et il va donc falloir les forcer à agir si on veut que ça change.
La grève, en tant que blocage économique et perturbation sociale, c’est ce que ça permet: les forcer à agir. C’est important de garder en tête qu’on désire une plus grande justice sociale en même temps qu’on lutte contre les changements climatiques, il faut qu’on s’assure que la transition écologique ne soit pas seulement accessible aux plus privilégié-es. C’est pour ça qu’on ne peut pas se contenter de demander aux dirigeants d’agir, il faut prendre en main cet enjeu collectivement, de la manière la plus démocratique possible.Voter la grève sur nos propres bases, en assemblée générale, est un pas en ce sens, alors qu’une journée institutionnelle décrétée par l’administration du collège ne l’est pas, même si elle peut sembler pleine de bonne volonté. Un enjeu aussi collectif que la crise écologique doit être saisi de manière collective! !
La grève, c’est aussi un moment particulier, où l’on apprend à s’organiser, où l’on politise les enjeux et les questions, où l’on tisse des liens et on prend la mesure de notre pouvoir d’agir collectif. L’expérience de la grève et ce qu’elle permet d’accomplir doit être transmise aux nouvelles générations d’étudiant-es! Devant l’ampleur de la catastrophe écologique actuelle, c’est la moindre des choses d’être en grève quelques jours. L’urgence de la situation suggère de prendre des moyens de plus en plus forts et éloquents.
Et comment ça se passe, une journée de grève, concrètement?
Pour qu’une grève ne soit pas seulement symbolique, il faut s’assurer que le mandat voté en assemblée générale, l’instance décisionnelle de l’association étudiante, soit respecté par l’administration. Étant donné que l’association étudiante fonctionne de manière autonome et distincte de l’administration, une fois la décision prise en assemblée générale d’être en grève, cette décision doit être communiquée à l’administration, par le biais d’un comité de négociation formé d’étudiant-es membres de l’association. Bien souvent, à la suite d’une assemblée générale de grève, il faut donc se réunir afin de planifier la grève à venir. Ces rencontres sont appelées conseils de grève. Les militant-es s’y retrouvent donc afin de prendre en main la ou les journées de grève, choisir un comité et une stratégie de négociation et organiser les lignes de piquetage. Ces dernières, formées autour du collège de militant-es avant le début des heures habituelles de classe, servent à appliquer le mandat de grève, en perturbant la tenue normale des cours. Le conseil de grève permet donc de publiciser l’importance des piquets de grève, de veiller à ce qu’il y ait de la nourriture, du café et de la musique, alors que le comité de négociation rencontrera l’administration pour lui soumettre les revendications votées en assemblée générale. La négociation peut durer longtemps, et se termine généralement lorsque l’administration accepte de lever les cours pour la journée. Une fois la levée de cours obtenue, les militant-es se réunissent à nouveau en conseil de grève, afin de décider collectivement de l’horaire de la journée. Il est possible de partir en manifestation, d’élaborer un atelier de confection de pancartes et de bannières, d’aller rejoindre des grévistes sur d’autres campus, bref une foule de possibilités s’offrent aux militant-es!
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